Nettoyer, balayer…..composter ! des « lessiviers » aux biodéchets

Claire fait toujours du marketing, mais elle a quitté la multinationale dans laquelle elle a lancé sa carrière pour rejoindre une start-up de l’économie circulaire. Et ça change tout !

Quel était ta vie d’avant ?

Après avoir fait une école de commerce franco-espagnole, je me suis spécialisée en marketing. Je n’avais qu’un désir : partir travailler à l’étranger. Lors de mon stage de fin d’études, je me souviens très bien d’un événement interne où j’avais rencontré le PDG de l’époque. Lorsque je lui ai fait part de ce désir d’expatriation, il m’avait fait clairement comprendre que « c’était pas le « Club Med ». Il n’avait simplement pas compris que le plus important dans la vie, c’est que notre vie professionnelle doit être le reflet de nos aspirations profondément personnelles. Je me disais aussi « Quitte à être à la Défense, autant être à la Défense d’un autre pays ! ». Après mon stage, je suis partie vivre à Milan, à Amsterdam et à Londres au sein du groupe Unilever. J’ai aimé ce que j’ai fait, et énormément appris ; j’ai appris de personnes inspirantes, professionnelles et visionnaires. Nous travaillions dans un cadre bien établi, qui me convenait. Bref, je rentrais très bien dans ce moule.
Mais j’avais toujours envie de changer, faire plus, plus vite, mieux. A peine installée dans un pays, j’appréhendais déjà la routine, je rêvais de ma prochaine mission. J’étais dans mes rêves et toujours dans le futur.

 

L’élément déclencheur ?

Je me donnais à fond dans mon boulot. Souvent, ma petite voix me disait « Claire, quitte à investir ton énergie dans un projet, autant le faire pour quelque chose qui aurait plus de sens à tes yeux ». C’est vrai, on se pliait en quatre pour des missions de haute importance en interne qui, avec le temps, me paraissaient de plus en plus futiles. Alors j’ai tendu l’oreille. J’en ai parlé autour de moi, et de fil en aiguille j’ai posé un congé sabbatique de 4 mois. Je suis partie en mission dans une entreprise sociale et solidaire au Cambodge. J’y ai découvert le monde de l’ESS, cette autre façon de voir le business. Puis, j’ai regagné Unilever. Mais j’avais changé, j’aspirais à quelque chose de plus profond. J’ai continué à m’intéresser à cet univers en lisant des articles, des bouquins de Muhammad Yunus, en m’inscrivant à des MOOCS… et je suis tombée un soir sur « On Purpose ». 3h après, ma lettre de motivation était rédigée, mon CV mis à jour et je postulais, surprise de mon extrême rapidité et cette énergie positive qui me transportait (plutôt rare quand il s’agit de refaire un CV et une lettre de motivation…). Donner du sens, oui, mais le faire en étant accompagnée, entourée, coachée. C’était ce que je cherchais, et qu’On Purpose offrait. Une vraie réponse à un vrai besoin, ça, c’est du marketing sensé !

 

Et maintenant ?

Depuis que j’ai commencé et aujourd’hui terminé le Programme Associé On Purpose, je suis toujours dans mes rêves, mais davantage ancrée dans le présent. Je ne rêve pas de ma prochaine mission, je vis celle d’aujourd’hui.
De la théorie des bouquins et des articles, j’ai vécu les défis des entreprises sociales et solidaires. A la fois business, comme s’adapter à une croissance rapide ou se confronter à un changement d’échelle… mais aussi humains ; par exemple, composer avec les attentes des salariés qui portent souvent le projet personnellement. On y apprend que tout est possible ! avec une volonté de fer (et un mini budget 😉) !
Particulièrement intéressée par l’économie circulaire, j’ai rejoint depuis quelques mois l’équipe de la Boîte à Champignons.
Sa mission ? nous nourrir avec nos biodéchets. Le marc de café se transforme en pleurotes, les restes de cantine en potagers urbains… le tout dans une démarche d’insertion professionnelle.
Ma mission ? responsable marketing et communication. Et les challenges ne manquent pas. Tout se construit, l’entreprise évolue très vite, il faut être réactif, polyvalent, adaptable tout en gardant la rigueur que l’on exigerait dans une grosse entreprise.

L’entrepreneuriat social est univers passionnant. Tout s’invente, et surtout tout se réinvente ! rien n’est figé, tout est rechallengé. Je me considère chanceuse de vivre dans une époque où on requestionne les choses, on crée, on apprend, on entreprend autrement : avec ses tripes ET son cœur. Alors oui, les entreprises de l’ESS n’ont pas la force de frappe de gros mastodontes, mais elles sont leur source d’inspiration. Et ça, c’est une super nouvelle !

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