Rencontre avec Côme Besse, qui a fait ses armes dans un fournisseur automobile à La Défense, avant de comprendre qu’il lui fallait autre chose…
Quelle était ta vie d’avant ?
Après deux années de prépa et deux années à HEC, me voilà à 5mn de La Défense chez un gros fournisseur automobile français en Supply Chain. La mission s’annonce intense et passionnante. J’avais le pressentiment que les grandes boîtes n’étaient pas faites pour moi, mais je préférais quand même y passer. D’abord pour valider ou non ce sentiment sur le terrain, et ensuite car le CV n’en serait que plus beau (enfin, selon les parents et les profs…). Assez vite, je me rends compte que cette vie dans une grande entreprise ne me convient pas (du tout). La mission initiale a été mise de côté quelques jours après mon arrivée, et les travers des grandes structures que je redoutais étaient bel et bien là. Très clichés certes, mais malheureusement très présents dans mon expérience : réunions à répétitions, reporting lourd, « recommandations stratégiques » sans actions concrètes etc… Mes journées étaient rythmées entre conf calls, Excel et Powerpoint pour un impact quasi inexistant à chaque fois. Sans mentionner la hiérarchie très protocolaire et le dress code habituel dans ce genre d’endroit (et super pratique quand il fait 30°C). Enfin bref, La Défense quoi, vous connaissez. Mais avec le recul, j’en tire du positif : certaines parties étaient amusantes (bosser en anglais, déplacements pro, formation technique), mais mon plus grand enseignement a été de bien confirmer que les grandes boîtes ne sont pas faites pour moi, en tout cas pour l’instant. J’aspire à plus de concret, à plus de résultats tangibles, à plus de liberté au boulot, quitte bien sûr à bosser deux fois plus s’il le faut.
L’élément déclencheur ?
Je crois qu’il y en a eu trois. Le premier choc a été de réaliser qu’après six mois chez ce fournisseur automobile, je n’avais récolté de la part de mon boss qu’un seul « merci » (et encore, il est sorti péniblement…), pour un nombre incalculable de rapports Excel et Powerpoint. Je me dis alors qu’il est temps d’essayer autre chose ! L’année d’après, me voilà à HEC Entrepreneurs, Master réputé pour la qualité de sa formation et le succès de ceux qui y sont passés (fondateurs de Frichti, PopChef, Big Mamma etc…). J’y découvre effectivement un tas de gens brillants, sympas, humbles, et prêts à casser la baraque ! Lors d’une soirée témoignage d’anciens du Master dans le Jura, le fondateur de PopChef nous sort : « mieux vaut faire vite que faire bien ». Le deuxième choc est là. C’est noté, pas de temps à perdre, je dépose les statuts de ma boîte la semaine suivante en rentrant à Paris. Car entre temps (c’est le troisième élément déclencheur), j’avais eu la vague idée de monter une boîte qu’on allait baptiser la « box des monastères ».
Et maintenant ?
Aujourd’hui, Divine Box à déjà trois mois et plusieurs centaines d’abonnés ! Divine Box, c’est une box mensuelle des meilleurs produits monastiques sous forme thématique (chocolat pour Pâques, box apéro pour juin etc…), pour se régaler en famille ou entre amis tout en soutenant les communautés à préserver leur patrimoine. Finies les heures d’Excel et Powerpoint sans aucun impact, finies les études et les business plan. Place au business, au vrai : logistique et achats, marketing et communication, développement web et mobile, acquisition et fidélisation clients etc… Avec cette ambition de faire vite surtout, mais aussi de faire bien ! Place aussi au business en famille puisque je gère ça avec ma sœur Astrid et ma cousine Dauphine : confiance totale réciproque, blagues qui fusent, tournées des abbayes en voiture familiale … Ça change de La Défense, non ? Et puis, qu’on se le dise, avoir un taf qui a du sens (pour ses convictions ou pour la préservation du patrimoine, chacun s’y retrouvera), ça envoie du pâté ! Tiens, en parlant de pâté, on en a mis dans notre box de juin. Allez filer vous abonner sur Divine Box et faites passer le mot autour de vous !
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