Alban : « j’ai une illumination : je me suis dis que tout ça c’était de la m****, que ce n’est pas ce que je voulais faire »

Rencontre avec Alban, qui a fui in extremis ! Quelques jours avant de rentrer en banque d’affaires, il a décidé de tout plaquer et de poursuivre sur une autre voie…

Quelle était ta vie d’avant ?

Je n’ai jamais été très scolaire… J’ai fait 5 ans d’internat, puis j’ai passé les concours post-bac. J’ai atterri à Lyon dans une école pas terrible et là j’ai craqué complètement pendant 1 an : après 5 ans d’internat, c’est comme si je sortais de la cage au lions ! Je me suis fait virer au bout d’un an, en juillet, donc pour trouver une école qui te prend le 1er septembre c’était pas évident *rire*… Je suis rentré à Léonard de Vinci et le premier jour de la rentrée, j’étais tellement déprimé que je me suis fait la promesse que je sortirai d’ici, quel qu’en soit le prix et les efforts à fournir.

Au bout de 2 ans j’ai postulé pour faire une fac à Londres, j’ai été pris pour faire une licence en finance, puis j’ai passé les concours des écoles, et je suis arrivé à Audencia.
Là je me suis mis dans la tête que je voulais faire de la banque d’affaire parce qu’on nous rabâche que c’est la voie royale. À l’époque je pouvais te citer les 100 premières banques mondiales, mais on ne nous parlait encore pas du tout du monde des start-ups par exemple.

Après mon dernier stage en juillet 2015, je me suis dit que j’allais continuer là dedans, puisque de toute façon je ne savais rien faire d’autre. J’avais la même logique que tout le monde dans cette branche : faire 5 ans de travail acharné pour ensuite aller bosser en fond d’investissement et avoir la belle vie..

 

L’élément déclencheur ?

J’en ai eu deux en réalité.

Le 1er c’est pendant que je postulais aux banques anglo-saxonnes et aux cabinets de stratégie. Je passais le dernier tour d’un des gros de la place. Et puis en sortant, j’ai une illumination : je me suis dis que tout ça c’était de la m****, que ce n’est pas ce que je voulais faire.
J’ai dit non à tout et je me suis dit que je voulais entreprendre, faire quelque chose d’utile, qui ait du sens, même si à l’époque je ne savais même pas ce que c’était l’entrepreneuriat social.
Mais je ne voulais pas entreprendre seul, il me fallait quelqu’un de complémentaire :  j’ai appelé mon copain Benjamin pour prendre une bière, et rapidement je lui dis : “j’ai une idée de génie, il faut que tu plaques tout et que tu me rejoignes” *rire*. Au début il a cru que je me foutais de lui, mais quelques semaines plus tard il me disait qu’il avait posé sa démission de la grande agence digitale dans laquelle il était.

Mon idée de base, il nous a fallu 4 jours pour savoir que ça ne pouvait pas marcher, mais ce qui nous intéressait au fond, c’était le concept d’entreprendre, donc on ne s’est pas démonté : on a réfléchi à de grands problèmes à résoudre et on s’est rendu compte qu’il y avait un gros sujet d’accessibilité aux soins. C’est comme ça qu’est né feelae.

Le 2ème déclic, c’était avec Ticket for Change. Je pense que mon expérience avec Ticket a contribué à faire qui je suis aujourd’hui. Ça m’a fait prendre conscience qu’aujourd’hui changer le monde ce n’est pas une utopie, ce n’est pas un truc de hippie. Que faire du social business, c’est-à-dire avoir un impact sur la société et en vivre c’est possible.

Sans rentrer dans le pathos, ça m’a fait me poser beaucoup de questions, et j’ai l’impression d’avoir fait une refonte globale de ma vie. Au début on était poussé par ce projet, aujourd’hui on se sent porteur de ce projet. On a compris la légitimité qu’on avait, j’ai compris pourquoi je faisais feelae et ça a complètement changé ma vision à long terme de la boîte.

Et puis ça nous a mis un coup de pied aux fesses. On est arrivé très confiants dans le programme, et je me rappelle d’une session de mentorat au tout début pendant laquelle on nous a un peu remis à notre place, on nous a dit qu’on ne foutait rien, qu’il fallait être plus dans le concret : on en avait besoin !

Le programme nous a aussi apporté énormément de contacts, que ce soit des entrepreneurs, des experts … Nos co-participants et l’équipe Ticket nous ont permis d’avancer dans la bonne direction, de nous challenger, de pousser plus loin les limites de notre réflexion. Le programme nous a permis de confronter nos idées au monde réel grâce à l’expérience et l’expertise des mentors qui nous ont suivi.

 

Et maintenant ?

Pour résoudre ce problème d’accès aux soins on a décidé de développer feelae. c’est une plateforme de téléconsultation médicale qui permet à tous les Français d’avoir accès à un médecin généraliste en moins de 5 minutes n’importe où n’importe quand en visioconférence.
Là on vient de boucler notre première levée de fonds, et on est en train de développer le produit qui sera disponible en bêta-test début mai.

Aujourd’hui je méta sur-kiffes ma vie *rires*.

Je suis dans une situation financière qui est catastrophique, je vis chez mes parents mais je suis heureux, alors qu’avant je n’avais aucun problème de trésorerie mais j’étais malheureux.

Il ne faut pas avoir peur de sauter le pas : on vit dans un monde où l’entrepreneuriat est extrêmement bien valorisé alors qu’il y a 10 ans c’était presque un gros mot. Je pense que tout le monde ne peut pas être entrepreneur mais tout le monde peut être entrepreneur de sa propre vie.

Ah et si vous voulez nous aider, on cherche des bêta testeurs. donc n’hésitez pas à liker notre page Facebook (https://www.facebook.com/feelaefrance/?fref=ts) ou à vous inscrire sur notre site (http://www.feelae.com/) pour tester en avant-première notre produit 🙂 merci !

 

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